Un jardin sur la tête

Les urbains ont rarement droit au jardin. Pour qu’ils se prélassent, il n’y a guère que le balcon ou la terrasse. A moins que la solution réside au-delà de leur champ de vision : et si le salut venait du ciel ? D’après un article de Sud Ouest Eco datant du 13 mai dernier, seulement 1 % des toitures sont végétalisées en France. Dans le domaine, tout reste à faire.

Pourtant, c’est tendance de se mettre au vert, même quand on a la tête en l’air. Dans le même article, Stéphane Demguihem, président-fondateur de la société Vertige, explique que « 30 % des pertes thermiques dans un bâtiment ou une maison se font par le toit. Avec une toiture végétalisée, en été, les plantes perdent de l’eau, ce qui rafraîchit le bâtiment, et en hiver, elles produisent de la chaleur ». Le toit vert agit donc comme un isolant et permet de réaliser des économies d’énergie.

Des plantes hyper-résistantes

Mais comment être sûr que les plantes ne vont pas cramer sous le soleil au zénith ? La société bordelaise déroule le tapis vert aux sédums, des végétaux habitués à la sécheresse et réputés pour stocker de l’eau dans leurs feuilles ainsi que pour résister aux conditions climatiques de – 20 à + 50 °C. Surtout, elle a mis au point un système de sub-irrigation pour apporter l’eau au moment où la plante en a besoin, directement au contact des racines.

L’expérience peut être tentée sur un abri de jardin, un garage ou une extension de votre maison, sur une surface pouvant aller de 15 à 35 mètres carrés grâce à un pack spécialement adapté aux particuliers. Le concept peut être poussé jusqu’à la couverture intégrale de la maison, pourvu qu’elle soit plate. Les bricoleurs apprécieront sans doute de pouvoir installer eux-mêmes ce mille-feuille végétal : tapis de rétention, tapis d’irrigation et plaques de sedum… Un amusant jeu d’empilement, qui abat sa carte séduction dans de petits plants d’aromates discrètement glissés entre les pieds de sedums. Et pourquoi ne pas y implanter aussi un mini-potager ? Courgettes, tomates… Tout peut être envisagé. C’est beau, ça sent bon et c’est bon !

Un procédé qui fait rimer futur avec nature

Passionné et soucieux de la préservation de notre environnement, Stéphane Demguilhem se prend à rêver d’un avenir citadin fait « de lieux de vie et de travail couverts de végétalisation et réintroduisant la biodiversité », la diversité des êtres vivants mais aussi des écosystèmes (faune, flore, bactéries…). Si avec cette innovation, l’expression “marcher sur la tête” prend tout son sens, c’est pour apporter un peu de fraîcheur et de bonheur dans un monde qui ne tourne en effet pas toujours rond ! Et si notre futur rimait avec nature ?

http://www.vert-tige.eu/

http://www.montoitvert.fr/