Bien vivre

Enfants et parents zens grâce au portage

Quand on devient maman pour la deuxième fois, difficile de dédoubler les câlins et les attentions, lorsqu’il faut en plus s’occuper de la maison, du linge et des repas ! Il existe une solution : le portage. Ou comment vaquer à ses occupations avec son bébé sur le dos. Il ne s’agit pas d’en avoir plein le dos, mais au contraire de se libérer l’esprit et les mains en sachant que son enfant dort paisiblement, calé entre les épaules de sa maman… Ou de son papa car si le portage tend à se développer, il tend aussi à se masculiniser.

« Jusqu’à l’arrivée de la poussette, on portait nos enfants, dans des paniers, des sacs ou contre nous, enveloppés dans de grandes couvertures, rappelle Fanny Lendormy, adepte et formatrice en portage dans la région bordelaise. Il a fallu attendre soixante-dix ans pour que cette pratique revienne en France. Pourtant, deux tiers des enfants sont portés dans le monde. »

Aujourd’hui, des sages-femmes se forment au nouage de l’écharpe, des maternités proposent à leurs patientes de les initier et des pédiatres vont même le recommander.

 

Un remède contre les coliques

 

Car l’une des vertus reconnues du portage est la prévention de la colique du nourrisson : « la position verticale favorise une bonne digestion. C’est comme si on mettait une bouillotte sur le ventre de notre bébé, car le contact avec son papa ou sa maman le réchauffe », explique Fanny Lendormy. Et si le portage permettait tout simplement de rester zen : avec le peau à peau, bébé est apaisé et ses parents aussi !

Des ateliers de formation, d’une durée moyenne de 2 h 30, se développent un peu partout en France, car il faut savoir nouer une écharpe et bien positionner son bébé pour le porter en toute sécurité. « On apprend avec un peu de théorie et surtout beaucoup de pratique », insiste la formatrice bordelaise. Et on ne porte pas de la même manière sur le ventre et sur le dos…

Jusqu’aux 2 ans et demi de sa seconde fille, Fanny Lendormy a eu l’habitude de cuisiner, d’étendre le linge et de donner le bain ou de faire une activité avec sa grande, tout en ayant la petite dans le dos. Finies les sempiternelles excuses : « Je ne peux pas jouer avec toi, je dois m’occuper de ta sœur ! » « Il est même arrivé à mon mari de tondre la pelouse avec la petite sur le dos, tandis que nous étions parties faire des courses avec la grande. » Bref, c’est la liberté !

 

 

On doit étendre les draps dehors : hop, bébé s'installe dans l'écharpe sur le dos de maman et tout le monde est content !

On doit étendre les draps dehors : hop, bébé s’installe dans l’écharpe sur le dos de maman !

 « Elles ont leur content de câlins »

 

Si Fanny s’avoue « addict » au portage, elle garantit ne pas avoir fait pour autant des enfants capricieuses. « Car finalement, elles ont leur content de câlins et sont donc très indépendantes. Mais quand ça ne va pas, elles demandent à leurs proches ou à leur maîtresse de les envelopper quelques secondes, car c’est comme ça qu’elles se rechargent. Puis, ça repart ! »

Fera-t-elle de ses filles des cuisinières ? « En tout cas, elles m’auront vu mélanger les ingrédients plus d’une fois : il y a des gestes comme ça qu’elles ont enregistrés, car quand votre enfant est sur votre dos, les yeux grand ouverts, il participe à ce que vous faites. » Autre bienfait du portage, qui est peut-être sur le point de vivre son plus bel âge.

Pour plus d’infos : http://www.portersonenfant.fr/