Bien vivre

Faites de la muscu, c’est d’actu !

Résolution n° 3 : Bouger ! Comment faire rimer activité avec rythme de vie effréné ? En vous abonnant à une salle de fitness, comme de plus en plus de Français…

« Bouger, avoir une activité physique, c’est indispensable ». Ce dernier conseil prodigué par la diététicienne-nutritionniste Armelle Sivadier rejoint le slogan « manger, bouger », du programme national nutrition santé, martelé sur les ondes depuis quelques années. Face à un enjeu de plus en plus partagé : prendre soin de son corps et de son bien-être, la fréquentation des salles de musculation est en train d’exploser.

S’ils ont tardé à inonder le marché, les clubs à l’américaine s’installent sans peine. Ils tirent leur succès d’une accessibilité fondée sur l’évolution de la société. Horaires de travail compliqués, rythme effréné… « Aujourd’hui, les gens veulent plutôt être autonomes », observe le co-fondateur d’une des deux salles de sport concomitamment installées à Blaye, en Gironde, preuve de leur attrait.

Le boom du low cost

C’est le boom du “low cost”. Ouvertes sept jours sur sept, de 6 heures à 23 heures, ces salles permettent de s’entraîner tôt le matin, avant d’embaucher ou tard le soir, avant de se coucher et à un prix attractif, souvent en dessous de 20 euros par mois. Une pratique impersonnelle, sans contact avec un coach. Même les cours collectifs sont virtuels, animés par un écran. Mais cette « liberté » plaît. Les adhérents ont toujours la possibilité de demander à être accompagnés par un professionnel, une fois par semaine ou une fois par mois, moyennant un supplément.

Finis les halls ou hangars, froids et sans charme. Le concept s’est démocratisé, touchant un public de 16 à 80 ans, qui s’est féminisé. Et de nouvelles chaines ont misé sur des salles à la déco sobre, propres et chaleureuses. Le low cost tire aussi sa force d’un matériel « simple, sans risque de se blesser », souligne un coach girondin, adepte de l’enseigne Vita liberté, dont on ne compte plus les franchises dans la métropole bordelaise. « Tout le matériel mis à disposition est à charge guidée ou semi-guidée, assure-t-il. Les lombalgies ou les tendinites viennent des charges libres car les gens n’ont pas les bons angles de travail. »

Chacun fait son petit exercice dans son coin, face à des écrans qui créent l’ambiance

Une vocation à la sensibilisation

Puisqu’il en faut pour tous les goûts et tous les publics, les salles dites “classiques” devraient encore pouvoir tirer leur épingle du jeu, grâce à la possibilité d’un suivi personnalisé. Pour Jérémy, coach sportif diplômé d’Etat, l’ouverture de sa salle de remise en forme Gigafit à Blaye devait rimer avec proximité. « Nous voulions tout offrir aux adhérents : du cardio, de la muscu, des cours collectifs, de la préparation physique et même du rééquilibrage alimentaire », explique celui qui tient à « sensibiliser les jeunes à la pratique d’une musculation destructrice et aux dérives des surdoses en compléments alimentaires », et les adeptes du fitness à « un impact souple au sol pour éviter les traumatismes physiques ».

A vous de jouer, après avoir opté pour votre formule préférée : 3, 2, 1… GO !