Portraits

Je suis plaquiste

Impossible de l’ignorer, nous sommes en pleine Coupe du monde de rugby. Et que l’on aime ou pas ce sport, il n’a pu vous échapper que l’une des actions-phares d’un match était de plaquer un joueur. Elle consiste à mettre le porteur du ballon au sol pour qu’il lâche ledit ballon et que les autres puissent venir le récupérer (les pros disent « gratter »). Après s’ensuivent une foule d’actions consistant dans un sens à se précipiter sur le ballon, dans l’autre à éviter lesdites précipitations, mais ça c’est une autre histoire.

On pourrait aussi vous raconter que le rugby est le seul sport où il faut se passer le ballon en arrière pour avancer (bon parfois dans la vie aussi mais ne nous étalons pas). Une info pas indispensable pour comprendre le plaquage mais essentielle pour briller dans les dîners en ville, surtout en cette époque de matchs. Une autre forme de bien vivre…

 

En attendant, revenons à nos activités et aux plaquages. Car il est d’autres hommes qui eux aussi savent plaquer avec brio, ils interviennent dans votre maison, ce sont les plaquistes. Murs intérieurs, plafonds, isolation, ils ont en charge toutes les cloisons sèches.

 

Afin de mieux comprendre cette profession, nous avons rencontré deux de ces hommes, le père et le fils, dans ce métier depuis toujours. Quand on demande à Loïc ce qu’il rêvait de faire quand il était petit, il ouvre grands les yeux, étonné de la question, puis finit par lâcher dans un sourire, « astronaute peut-être ? » Car ce métier est arrivé pour lui comme une évidence. C’était celui de son père, on lui proposait un poste qui lui convenait, il ne s’est pas posé de questions et a foncé. « Le boulot est agréable. Et puis on ne fait jamais la même chose, on change constamment. Car dans mon métier, on reste en moyenne sept jours sur une maison, ce qui est court finalement ! D’autant que les maisons sont toutes différentes, surtout au niveau des intérieurs. »

Le métier de plaquiste consiste à fixer des plaques, le plus souvent de plâtre, sur des ossatures métalliques. C’est l’habillage final de la maison en quelque sorte. « Pour les plafonds, on vient clouer des suspenses sur la charpente, puis on y clipse des rails, sur lesquels il suffit ensuite de glisser les plaques. »

Et papa de conclure, du respect plein les yeux, « c’est un honneur de faire une maison pour des gens… »