Portraits

Maçons, et fiers de l’être

Ils sont deux frères, soudés dans la vie comme au boulot, formant équipe depuis 23 ans, afin de « faire des maisons » comme ils disent. Le premier est devenu maçon en rentrant de Suisse. « Je travaillais dans une ferme, j’adorais ça, mais je suis de nationalité portugaise, et il faisait trop froid pour moi là-bas ! » Adelio décide donc de rentrer au pays, en faisant escale à Bordeaux pour rendre visite à un de ses amis. Qui est maçon. « Ils avaient besoin de quelqu’un pour deux ou trois jours, et j’ai fini par rester. » Le jeune homme repartira vers son Portugal natal huit mois plus tard, « juste pour les vacances. Et je ne suis jamais retourné en Suisse ! »

 

Quant à son frère Simon, il a adopté ce métier en arrivant en France. « Parce qu’il fallait bien faire quelque chose… »Oui mais. Il était garçon de café au Portugal. « Je préfère la maçonnerie ! On voit ce que l’on fait… Parfois, en passant devant une maison, on se dit qu’on l’a faite, ou au moins qu’on y a participé, c’est une fierté ! »

 

 

IMG_3305IMG_3307Car c’est cela qui les fait se lever le matin ces deux-là, faire des maisons. « On part de rien, et on voit l’évolution de notre travail… Ça, ça plait… », lancent-ils, de la fierté plein la voix. Fondations, dalle, murs, ils arrivent sur le terrain nu, tirent les cordeaux, mettent les diagonales et les équerrages, font creuser les fondations… « On sait que l’on fait quelque chose d’important. »

 

 

 

Simao VIEIRA maçonAdelio VIEIRA maçonAlors quand on leur demande quelles sont les compétences particulières pour être maçon et construire des maisons, ils réfléchissent. « Quelle que soit la taille de l’habitation, il faut être précis ! Nous, nous avons l’habitude de travailler ensemble, nous sommes très organisés, chacun sait ce qu’il doit faire. » Et tandis que l’un ajoute « il faut se mettre à la place du client. Nous c’est ce que l’on fait toujours. On travaille toujours comme si c’était pour nous… », l’autre renchérit dans un sourire, « et surtout, il faut aimer ce que l’on fait… »