Bien vivre

Tissez votre toile à beaux rêves

Chasser les cauchemars de son sommeil est le rêve de tout dormeur, ce n’est donc pas un hasard si l’attrape-rêve (« dreamcatcher » en anglais) fait fureur. Semblable à une toile d’araignée, il capturerait dans ses fils, telle une proie, tous les mauvais rêves, pour ne laisser passer que les bons. Cet objet totem était fabriqué « par les Indiens d’Amérique avec ce qu’ils trouvaient dans la nature », explique Marie Steimetz. Formée aux pratiques ancestrales, cette artisane-créatrice met un point d’honneur à respecter les codes originelles.

 

Des matériaux naturels

 

Elle commence par façonner son cercle, en entortillant des branches de saule (arbre assez flexible) trouvées dans les bois. Premier élément du porte-bonheur : ce cercle, symbolisant le soleil, la lumière ayant le pouvoir de chasser les idées noires nocturnes… Initialement, le tissage se faisait avec du tendon d’animal : Marie utilise du fil de coton mais organise sa toile selon les huit points cardinaux (nord, nord-est, est, sud-est, sud, sud-ouest, ouest, nord-ouest) correspondant aux huit pattes de l’araignée. « Dans ces peuples, elle représentait quelque chose de très positif, un symbole de vie, tissant sa toile comme on tisse son destin », précise l’artiste. S’ajoutent quelques pierres colorées pour mieux piéger les mauvaises ondes qui viendraient les heurter.

Puis, on y pend quelques plumes, pour apporter un peu de « légèreté et de douceur. C’est mon interprétation », reconnaît Marie Steimetz. Et c’est aussi ce qui fait le charme de cet objet fétiche : pouvoir mettre un peu de son âme. « C’est important de le fabriquer soi-même afin que l’énergie qu’on a en soi se mêle au façonnage et crée l’identité de son attrape-rêve, souligne cette diplômée des Beaux-arts, attachée à donner du sens à chacune de ses créations. On offre un caractère unique à l’objet qui, au final, nous ressemble. »

 

Marie Steimetz vend ses créations inspirées de la légende amérindienne et transmet aussi son savoir-faire

 

Il porte chance car on y met son âme

 

Ses secrets, elle les transmet aux enfants et à leurs parents lors d’ateliers dédiés. Mais si vous n’osez créer vous-mêmes votre objet et préférez l’acheter, « il suffira de le manipuler » pour lui apporter votre sensibilité, assure l’animatrice. « On peut aussi le purifier avec de l’encens ». Tout dépend de la foi que l’on met dans son choix.

Et de mettre en garde contre ceux qui en ont fait un produit de marketing fabriqué en masse par des machines. Il perd là tout son côté naturel et sa portée spirituelle, regrette l’artisane d’art qui signe chacune de ses œuvres d’Un rond bleu. C’est dans les croyances qu’on trouve l’espérance, dans un rapprochement avec la nature que l’on se rassure et dans le fait main que l’on se sent vraiment bien. Alors saisissez vos rêves et réalisez-les !

 

Idée cadeau pour une chambre de bébé : le mobile attrape-rêve, fort en symboles !

 

Marie Steimetz, alias Un rond bleu (https://www.etsy.com/fr/shop/unrondbleu), vend ses créations en ligne mais aussi dans la boutique Les Petites Pépites à Sainte-André-de-Cubzac, où elle propose également des ateliers pour apprendre à fabriquer son attrape-rêve