Bien vivre

Créatrice de bijoux… un art surtout pas choisi au hasard

Elle a demandé à la lune… de l’aider à créer des bijoux personnalisés et c’est dans son petit atelier, chez elle dans le Bordelais, que ses étoiles se mettent à briller. Une activité facile à exercer à domicile mais un art surtout pas choisi au hasard. Pour Nina Bruneau Benkelaya, le bijou est l’incarnation même de « la féminité. De tout temps, il a mis la femme en beauté », souligne cette passionnée de l’Antiquité qui tire un trait d’union entre l’argent massif, métal dédié à la lune, la chaleur du bois et autant de pierres semi-précieuses diseuses de bonnes aventures.

 

C’est dans ce petit atelier, chez elle dans le Bordelais, que Nina crée

 

Une spiritualité au service de la créativité

La fondatrice de Néona (“Nouvelle lune”) – Artisanat, a toujours aimé dessiner, bricoler, façonner à son image… La danse lui offrait l’aisance d’exprimer son émotivité. Mais la maladie l’a obligée à renoncer à enseigner le flamenco et c’est dans le bijou qu’elle a trouvé un sursaut. Nina n’avait « pas envie d’utiliser de la fantaisie pure qu’on trouve dans tous les commerces ». A l’ère du “Do it yourself”, la concurrence est rude et pour se démarquer, mieux vaut révéler son authenticité. Dans ses bébés, elle met toute sa spiritualité : « l’argent est un matériau qui repousse les mauvais esprits et chaque pierre semi-précieuse a une signification ».

L’artisane ne cherche pas à plaire à tout le monde « mais plutôt à ces femmes qui ne veulent pas porter les mêmes bijoux que leurs voisines ». Une dizaine de pinces, à couper, plates, pointues, à bout rond, une lime à métaux, un appareil à polir… : ce n’est pas tant l’équipement qui est important que l’inspiration. Nourrie par ses multiples voyages à l’autre bout du monde et son amour pour la culture andalouse, Nina Bruneau Benkelaya a su trouver une harmonie entre le chic et l’ethnique. Ses bagues, colliers, bracelets et boucles d’oreilles racontent une histoire, son histoire, qu’elle propose de partager. C’est son « imagination très changeante qui dicte ses pièces », forcément uniques ou réalisées en toutes petites séries.

 

Collier nommé “Navarro” pour ses plumes peintes sur le bois et sa pierre turquoise symbole de protection chez les Indiens

Un choix décalé assumé qui pose la question du débouché. Son site de vente sur Internet lui permet de toucher une clientèle nationale voire européenne et les réseaux sociaux lui assurent une réactivité : « Je sais que ça plaît, il faut que ça fasse son bonhomme de chemin ». Son rêve ultime : ouvrir sa propre boutique. En attendant, elle va vers celles qui partagent son univers : Petite Pépite à Saint-André de Cubzac, Nina rejoint Maka Stuff à Langon qui fait la part belle au look bohème et veut donner vie à la lithothérapie.

 

Nina a créé une collection “Bohème sauvage”, à son image

 

Un bracelet contre l’endométriose

Atteinte d’endométriose, elle a eu l’idée de mettre sa créativité au service de cette cause. Avec son petit bracelet de la couleur du soleil et portant la petite lune de l’espoir, dont une partie des recettes seront reversées à l’association EndoFrance, l’artisane espère faire connaître la maladie contre laquelle elle se bat au quotidien et qui l’a amenée à faire du bijou son chouchou.

 

Bracelet créé en faveur de la lutte contre l’endométriose