Bien vivre

Etes-vous plutôt plumes, poils ou écailles ?

A plumes, à poils ou à écailles, les animaux de compagnie sont présents dans près d’un foyer français sur deux. Avec ses 63 millions de bébêtes à leurs maîtres, notre pays est le champion d’Europe de la domestication, d’après une enquête Facco/TNS Sofres (réalisée sur un échantillon de 2 000 personnes, interrogées entre le 7 et le 10 juin 2014).

En tête des achats, l’aquariophilie suscite toujours beaucoup d’envie, de l’éternel petit poisson rouge gagné à la kermesse de l’école aux nombreuses espèces exotiques, multicolores et multiformes. « C’est plein d’avantages, observe Michaël, responsable animalerie dans un Jardi Leclerc : Quand vous partez en vacances, l’aquarium peut tourner de manière autonome. Il n’y a pas à s’embêter pour nourrir les poissons puisqu’il est équipé d’un distributeur automatique, auquel est joint un programmateur de lumière pour différencier le jour de la nuit. Vous n’aurez donc pas à demander à votre voisin de venir s’occuper de votre animal préféré. » C’est aussi le bon compromis pour les familles qui vivent en appartement : « Ça ne prend pas de place et il ne va pas jeter du déchet en dehors de son habitat ni crier. »

 

Le lapin et le cochon d’Inde ont toujours la cote

Pourtant, d’après le professionnel, c’est vers le rongeur que les têtes blondes se tourneraient en premier, l’aquarium exotique séduisant davantage les adolescents et les jeunes adultes. Le rat a connu son heure de gloire ces dernières années mais la tendance vient à baisser. « Les enfants le réclament mais rapidement, ce sont les parents qui doivent le nourrir et le soigner… » Alors finalement, avec leur bouille craquante, le lapin et le cochon d’Inde font toujours battre les petits cœurs et gardent les faveurs de leurs géniteurs. Parmi les incontournables, le canari tient aussi sa place d’amour en cage.

Mais des espaces fermés d’un nouveau genre ont fait leur apparition dans les maisons. Après l’aquarium, la tendance est au terrarium et à des occupants qui ont tout pour déplaire à une majorité de visiteurs. Peau visqueuse, langue fourchue, réputation mortelle pour certains, les reptiles font le bonheur de certains amateurs qui n’hésitent pas à leur accorder beaucoup d’heures.

Michaël, qui organise une vente spéciale dans son rayon tous les ans avant Noël, avoue rencontrer tous les profils de clients : « de l’ado qui va avoir un ou deux serpents, histoire de, au vrai mordu, collectionneur. Le phénomène touche tous les âges et tous les milieux socio-professionnels », ajoute-t-il. Et il serait né, dans la confidentialité, il y a déjà une vingtaine d’années. Posséder ce type d’animal procure un plaisir exclusivement contemplatif, le fruit de votre passion devant impérativement rester en cage si vous ne voulez pas avoir à retourner la maison pour le retrouver.

 

La poule aux œufs d’or

Rien à voir avec la nouvelle star de nos campagnes, en quête d’une vie plus saine, plus proche de la nature : la poule ! On lui trouve toutes les vertus : elle pond de bons œufs bien frais bourrés de vitamines, elle réduit vos déchets en en consommant une partie et elle est la nouvelle copine de vos enfants. « Et puis si on en a marre, elle passe à la casserole ! », rigole le spécialiste de l’animalerie, qui vend surtout des poussins : « pris jeunes, ils se familiarisent avec leur environnement et deviennent vraiment des animaux domestiques ». Bientôt, il proposera à ses clients des cochons nains vietnamiens. Dans un contexte de rejet du tout industriel, la mode est sans doute à la redécouverte des animaux de la ferme. Mais mieux vaut être bien préparé : il paraîtrait que le cochon, très intelligent, aurait vite fait d’apprendre à ouvrir la porte du réfrigérateur, à attraper les livres de l’étagère, et à ne faire qu’une bouchée de toute nourriture à portée de groin !