Bons plans

Devenez le roi de la terrasse en bois !

En attendant de voir les beaux jours arriver, si votre terrasse c’était vous qui la bâtissiez ? Esthétique, écologique et économique, le bois s’y fait une place de premier choix. Un chantier assez aisé à réaliser, à condition de respecter quelques données.

L’idéal est de la poser sur une chape déjà cimentée. Sur du gazon, vous aurez raison de ne pas vous précipiter ! Un terrain fraîchement remblayé, parce qu’on vient de construire une piscine ou une maison, est trop instable, sans doute devrez-vous décaisser jusqu’à atteindre le bon sol. Il vous faudra aussi penser à faire une pente de 0,5 à 2 % pour l’évacuation des eaux de pluie. Enfin, n’oubliez pas de recouvrir votre pelouse d’un géotextile pour empêcher les mauvaises herbes de passer.

 

Comme pour une maison, on pense d’abord aux fondations

 

Là, votre futur ouvrage pourra reposer sur des « vis de fondation », système moderne qui remplace les plots de béton. Vous serez alors prêt à installer des lambourdes ou des planches, comme base de votre terrasse, afin d’en assurer la stabilité. Le paysagiste Franck Espagnet, qui n’en est pas à son coup d’essai, conseille un écartement « de 50 à 60 centimètres maximum ». Et ne soyez pas trop pressé : « comptez bien une journée de séchage ».

Vos lames de terrasse viendront se visser dessus : optez pour des vis en inox, « pour éviter qu’elles rouillent au bout de cinq ans et se cassent avec le passage », et osez mettre trois à quatre vis par lame de 15 centimètres de large.

Ne tombez pas dans le piège de coller vos lames les unes aux autres : « il faut laisser un jour de un à cinq millimètres entre chaque car quand il pleut, le bois gonfle et elles peuvent s’arracher », conseil de professionnel !

 

Le choix du bois

 

Oui mais de quel bois doit-on se chauffer ? Pour Franck Espagnet, l’as est le Douglas : « issue de forêts européennes, cette essence tout à fait naturelle n’a besoin d’aucun traitement », précise-t-il. Ce n’est pas le moins onéreux (comptez au moins 20 € le m2) mais il peut faire des heureux. Sur les sites spécialisés, on trouvera quelques idées avisées : privilégiez les bois à haute durabilité, tel le châtaignier ; pour les autres, comme le pin, un traitement autoclave s’impose. Dans tous les cas, veillez à l’indice de résistance en milieu humide : “classe 3 ou 4”, d’où un intérêt croissant pour les essences exotiques, avec une préférence pour le Ipé, du côté de Franck Espagnet : « Si on veut un bois qui ne bouge pas, c’est celui-là ! » Mais on est sur une gamme de prix beaucoup plus élevée…

L’entretien n’est pas si compliqué : puisqu’on parle ici de bois massif (le composite étant une autre alternative), le lavage régulier au balais brosse sera complété par l’usage d’une huile de lin pour rénover et éviter le grisaillement avec le temps. Toutefois, « beaucoup de clients cherchent à ce que leur terrasse prenne sa patine cendre, observe l’entrepreneur paysagiste. Ils adorent le vieilli ! »

Vous savez tout : lancez-vous !

 

Vieille maison en pierre et terrasse en bois vont de pair, pour un effet ancien des plus convoités