Portraits

Son métier ? « Créer l’avenir »

Conseillère en gestion de patrimoine (CGP). Un titre pompeux et nébuleux pour un métier pourtant passionnant qui place les relations humaines au premier plan. Emilie Richet l’a découvert par hasard sur le stand d’un salon de l’étudiant. Elle se lance dans une licence d’économie puis embraye sur un master CGP, sésame indispensable à l’exercice de la profession. Au terme de six mois de stage en banque, la demoiselle décide de voler de ses propres ailes et monte son entreprise dans la région bordelaise, en octobre 2014.

La conseillère indépendante est là pour aider ses clients à se créer un patrimoine. Elle répond à deux motivations principales : financer sa retraite et réduire ses impôts. Comment ? Par un investissement immobilier, l’achat de produits financiers ou d’œuvres d’art.

 

« On connaît tout de la vie de nos clients »

Mais pour guider au mieux la personne qui fait appel à ses services, Emilie Richet est forcée de pénétrer dans son intimité. Situation familiale, nombre d’enfants, feuille d’imposition… La CGP épluche tout ! « On finit par tout connaître de la vie de nos clients. » Des clients qu’elle a d’abord trouvés via une plateforme d’achat de rendez-vous, à laquelle elle se connecte tous les jours à 14 heures et aujourd’hui aussi, grâce au bouche à oreille.

La première rencontre est essentielle, pour se présenter et présenter son métier afin d’apaiser toute crainte et de susciter le besoin. Emilie Richet s’adresse à la classe moyenne : « il faut payer environ 2 500 euros d’impôts par an pour pouvoir gérer un patrimoine. Pour un couple qui a deux salaires, cela peut aller très vite », précise-t-elle. C’est au deuxième rendez-vous, plongée dans la paperasse et la vie privée de ces entrepreneurs ou particuliers, que la conseillère sera en mesure de leur faire la meilleure proposition en fonction de leur situation. « C’est la partie la plus sympa de mon métier, avoue-t-elle, on détermine ensemble un budget et je me mets en quête de l’appartement, par exemple, qui pourra faire l’affaire. » Elle vous donnera aussi « des petits trucs », estimant notamment que « s’il y a un produit à avoir, c’est l’assurance-vie car c’est défiscalisé, avec un gros rendement et débloqué au bout de huit ans. »

 

Une grosse partie commerciale

« C’est une profession qui demande beaucoup de connaissances en finance, en droit fiscal, de la famille et des successions et en immobilier, mais il y a aussi une grosse partie commerciale, observe la jeune chef d’entreprise. Il faut savoir se vendre. » Tout est dans la relation de confiance instaurée avec le client…

Seule maîtresse à bord, elle n’en est pas moins forcée de travailler en réseau. Telle une araignée, la CGP tisse sa toile de partenaires : des promoteurs immobiliers, généreux en plaquettes publicitaires, des agents immobiliers, des courtiers… « Ce sont vraiment des métiers complémentaires », souligne celle qui dispose d’un argument majeur pour convaincre les plus hésitants : la gratuité du service ! Car elle est une intermédiaire et se fait donc rémunérer par les promoteurs immobiliers ou les banques, suivant le produit vendu : « Je récupère un pourcentage de leur chiffre ». Chacun s’y retrouve… Le compte est bon.

 

Emilie Richet, 06.46.48.75.17, www.gestion-patrimoine-richet.jimdo.com