Bons plans

C’est la saison du gazon !

Si la pluie, quasi-incessante ces mois-ci, finit par nous causer beaucoup de souci, le paysagiste Franck Espagnet y voit là « une chance » d’avoir un gazon en béton ! Un gazon de printemps pluvieux est un gazon heureux… Le professionnel délivre ses précieux conseils pour que cette pelouse devienne une fidèle épouse.

 

Un gazon résistant à la sécheresse

 

Comme pour une demande en mariage, sachez d’abord préparer le terrain et vous aurez fait une grande partie du chemin ! On retrousse ses manches et on retourne la terre de manière à en extirper toute racine et tout caillou pour « émietter très finement la partie à ensemencer. On rattrape aussi la planimétrie du terrain », ajoute le professionnel blayais. Après un premier passage du rouleau, on ratisse de nouveau partout et on sème.

Quel gazon choisir ? Franck Espagnet suggère d’opter pour un subtil mélange entre ray grass anglais et fétuque, en insistant sur cette dernière graminée réputée pour fabriquer des gazons « bien résistants », grâce à sa faculté à s’adapter aux terrains secs et sablonneux.

On roule encore et encore une autre fois après avoir rattrapé les dernières cuvettes au ratissage. Et c’est fini : vous voilà unis par les liens du jardinage ! Il ne reste plus qu’à arroser « ou à laisser faire le climat » si la pluie est toujours de sortie.

 

Le gazon en plaque ou rouleau

 

Mais faut-il nécessairement semer pour récolter le gazon tant espéré ? Pour Franck Espagnet, il existe une autre option, avantageuse suivant les situations : achetez vos plaques de gazon naturel et déroulez-les pour un résultat instantané « parfait » ! Et là encore, en avril-mai, faites-le comme il vous plaît.

Pour des raisons de budget, difficile d’excéder les 500 mètres carrés « mais chez un client qui dispose d’une petite surface et possède un chien, c’est l’idéal, avoue le paysagiste, car les animaux ont tendance à déterrer et gratter les semis. C’est un produit que j’aime beaucoup travailler », ne cache-t-il pas, convaincu de sa « durée dans le temps ». Il suffit d’avoir un terrain plat et de jeter un centimètre de sable sur toute la surface « pour que le système racinaire du rouleau prenne vite ».

A ne pas confondre avec le gazon synthétique qui, comme son nom l’indique, n’a ni la couleur ni l’odeur d’un fruit de la terre. « Sur un balcon en ville, pourquoi pas, répond Franck Espagnet, mais pas dans un jardinet de campagne ! » Tous les goûts et toutes les cultures sont dans la nature : votre choix sera roi !

 

« C’est en ce moment qu’il faut dérouler les plaques de gazon », observe Franck Espagnet